Citoles des Cantigas de S.Maria

Citoles des Cantigas de S.Maria

 

CITOLES

DANS LES MINIATURES DES CANTIGAS DE S.MARIA

 

Giuseppe Severini et Salvatore Scandura

 

Parmi les instruments à cordes pincées représentés dans les miniatures des Cantigas de Santa Maria, trois semblent avoir une certaine parenté : la guitarra morisca (si on peut l'appeler ainsi) et deux modèles différents de citole.

Le premier est représenté quatre fois entre les mains de musiciens aux traits européens et une fois entre les mains d'un Maure. Il a un long manche, une table d'harmonie ovoïde, probablement en cuir, comme on pourrait le penser en observant les très petites perforations.

Parmi les différentes représentations, il existe des variations dans les dimensions, dans la forme du cheviller et dans le nombre de cordes.

 Les citoles sont exclusivement entre les mains de musiciens aux traits européens, et semblent être de deux types : l'une à bord pointillé et l'autre à bord simple. Dans les deux cas, les rosaces ont des perforations  larges et le manche, les chevilles et le nombre de cordes sont également les mêmes.

 

Notre idée est que entre la guitarra morisca avec table d'harmonie en peau et la citole avec table d'harmonie en bois, il y avait un moment de transition dans lequel la citole avait une table d'harmonie en peau.

 

-          La table d'harmonie. Dans les instruments arabes tels que les rebabs et les luths du genre Guimbri, la table d'harmonie en cuir est collée au corps de l'instrument en fixant latéralement les bords de la peau avec des épingles en bois.

Nous avons essayé une autre technique.

 

 Nous avons conçu un cadre en bois de cyprès de 6 mm d'épaisseur, sur lequel nous avons collé et fixé la peau à l'aide de colle forte et de 100 petites épingles en bois. La rosette fonctionne comme un élément de résistance.   Lorsque la colle a complètement séché, nous avons découpé les bords extérieurs du cadre et finalement collé le cadre à la caisse.    

 -     La touche repose sur deux supports qui lui donnent l'angle just.

 -    Le silletEn observant attentivement les figures des Cantigas, nous avons observé que la touche se termine en pointe et dans l'espace derrière le sillet, il y a quatre trous pour faire passer les cordes.   

 -    Le cheviller.  Nous avons reproduit le cheviller tel qu'il se présente, avec une section triangulaire, dans les côtés du quel s'insèrent les quatre chevilles, deux de chaque côté. 

-       La division de la touche et l'accord.

Cinq frettes sont observées dans les peintures. S'ils suivaient un arrangement chromatique, ils  arriveraient à la quarte. Nous avons choisi une disposition diatonique suivant la gamme pytagoricienne (touche modale). Si l’on utilise l’ accord suivant: G2 C3 F3 C4 on aura ces séries sur la touche : do re mi fa sol la (hexacorde  naturel) et fa sol la sib do re (hexacorde mol). La deuxième corde (corde mobile) peut être haussée jusqu’à G3, créant la série sol la si do re mi (hexacorde dur) dejà presente sur la corde plus grave. Ainsi  on peut jouer les differentes melodies des Cantigas et les accompagner aussi avec des « power chords »  puissants et faciles à exécuter.  

-  Le chevalet est en peuplier avec des pieds arrondis de 10 mm d'épaisseur. 

-  Le cordierIl n'y a pas de cordier. Les cordes s'accrochent à des chevilles en bois fixées dans le bord inférieur de la caisse. 

-  Diapason, cordes et frettesLe diapason de l'instrument mesure cm. 60.Les cordes et les frettes sont en boyau naturel, de notre propre fabrication. 

Diametres

 

Frettes :  mm. 0.95

 

Cordes :

 

C4          mm. 0.58

F3                   0.68

C3                   0.80

G2                   1.20

 

La préférence est pour les basses tensions.

 

Conclusions

Nous avons beaucoup appris de cette expérience: les qualités sonores de la peau, surtout, et, après, l’inutilité de la touche chromatique pour jouer la musique des Cantigas.  Nous voudrons essayer de faire des Citoles similaires mais de taille plus petite, par exemple, diapason cm.48 ou 52.

 

                                                                                                                        

 

TRADUCTION

 

Tra gli strumenti a corde pizzicate ritratti nelle miniature delle Cantigas de S.Maria,  tre ci sembrano avere una qualche relazione: la guitarra morisca (se così possiamo chiamarla) e due diversi modelli di citola.

La prima è raffigurata quattro volte nelle mani di musicisti con tratti europei e una nelle mani di un Moro. Ha un lungo manico, la tavola armonica ovoidale, probabilmente in pelle, come si può pensare osservando le traforature molto piccole.

Tra le diverse raffigurazioni si osservano varianti nelle dimensioni, nella forma del cavigliere e nel numero delle corde.

Le citole sono esclusivamente nelle mani di musicisti dai tratti europei, e sembrano essere di due tipi:  uno con il bordo della tavola armonica puntinato e l’altro con il bordo semplice. In entrambi i casi le rosette hanno traforature abbastanza grandi e anche manico, cavigliere e numero di corde sono gli stessi.

La nostra idea è che nel confronto tra  guitarra morisca con tavola armonica in pelle e citola con tavola armonica in legno, vi sia stato un momento di transizione in cui la citola avesse la tavola armonica in pelle.

 

  • La tavola armonica.

Negli strumenti arabi come Rebab e Liuti del genere Guimbri, la tavola armonica in pelle è incollata al corpo dello strumento fermando i bordi della pelle lateralmente con spine di legno.

Noi abbiamo provato una tecnica diversa. Abbiamo disegnato un telaio di legno di cipresso dello spessore di mm.6, sul quale abbiamo incollato e fissato la pelle utilizzando colla forte e 100 piccole spine di legno. La rosetta funziona come elemento di resistenza. Quando la colla si è completamente asciugata abbiamo ritagliato i bordi esterni del telaio e infine abbiamo incollato il telaio alla cassa.

 

  • La tastiera

La tastiera è appogiata a due supporti che le conferiscono la giusta inclinazione.

  

  • Il capotasto

Osservando attentamente le figure delle Cantigas si nota che le tastiere terminano a punta e nello spazio dietro il capotasto ci sono quattro buchi per il passaggio delle corde.

 

  • Il cavigliere

Abbiamo  riprodotto il cavigliere così come appare, con una sezione triangolare, nei lati del quale sono infissi i qattro piroli, due per lato.

 

  • La divisione della tastiera e l’accoradura.

Nei dipinti si osservano sempre cinque tasti. Se seguissero una disposizione cromatica sarebbero veramente pochi. Abbiamo scelto una disposizione diatonica seguendo la scala pitagorica (tastiera modale). Se usiamo questa accoradatura: G2 C3 F3 C4 avremo sulla tastiera queste serie : do re mi fa sol la (esacordo naturale) e  fa sol la  si do re, (esacordo molle). La seconda corda (corda mobile) può essere portata a G3, realizzando la serie sol la si do re mi (esacordo duro).  Si possono così eseguire con facilità diverse melodie delle Cantigas e accompagnarle con « power chords » efficaci e facili da eseguire.

 

  • Il ponticello

Il ponticello è in pioppo con piedi arrotondati, dello spessore di mm.10.

 

  • La cordiera

La cordierà non c’è. Le corde si agganciano a dei pioli di legno infissi nel bordo inferiore della cassa.

 

  • Diapason, corde e tasti

Il diapason dello strumento è cm. 60.

Le corde e i tasti sono in budello naturale, di nostra fabbricazione.

 

 

 

 

 

 

 

 

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